2022, une année à oublier?

En regardant les rétrospectives de cette année avec ses guerres, ses crises alimentaires et sanitaires, etc., c’est peut-être ce que pourraient nous proposer les adeptes de la contre-culture, tant ils veulent gommer de l’histoire ses zones d’ombres plutôt que les considérer comme une part de la réalité humaine qu’il faut prendre en compte. Il y a de l’obscurité dans l’histoire, comme dans nos vies. Et c’est parfois dans l’obscurité que la lumière peut surgir.

Dans la tradition hébraïque, l’injonction à se souvenir ou à ne rien oublier (Zakhor) revient à de multiples reprises. « Souviens-toi que tu as été esclave en pays d’Egypte ! » est l’une des premières. De ce souvenir découle la manière dont je suis invité à vivre au présent et à faire des choix pour l’avenir en évitant autant que faire se peut de répéter les erreurs du passé. Rien n’est gagné d’avance, mais si je ne brûle pas mon livre de souvenirs, si je ne déchire pas les pages douloureuses, il me sera toujours possible de l’ouvrir pour reconsidérer au quotidien mes résolutions et mes engagements.