La saga des Vaudois du Piémont et des Gardiol 10/20/2021

Un livre à nul autre pareil vient d’être publié en coédition par la Fondation Ouverture et les Editions de l’Aire. Il s’agit d’un ouvrage écrit par une lointaine cousine qui a voulu à sa manière rappeler au travers de l’histoire des familles Gardiol, celle plus vaste du peuple des Vaudois du Piémont, du 12ème siècle à nos jours.

Françoise Gardiol, ethnologue et écrivaine, ancienne collaboratrice au service du Développement et de la Coopération de la confédération helvétique, a suivi sur les chemins tortueux de l’Histoire européenne, une épopée qui se découvre au travers d’un nom de famille, qui est aussi un nom de lieux et même une langue ! Elle nous fait ainsi traverser le temps et parcourir le monde, en commençant par la région lyonnaise d’où tout est parti, pour traverser ensuite les montagnes piémontaises et provençales, et suivre encore les migrations en Calabre, en Afrique du Sud, en Argentine, etc.

Écrit dans un style qui fait penser aux chansons de geste moyenâgeuses, ce récit nous offre aussi un regard éclairant sur une histoire mal connue.  Il y  a bien des liens entre les Vallées vaudoises du Piémont et la Suisse. Ainsi c’est pour les Vaudois du Piémont qu’été traduite la Bible en français pour la première fois à partir des originaux hébreux et grecs. Ce travail a été entrepris par Robert Olivétan, cousin de Calvin, suite à une visite faite par Guillaume Farel dans les Vallées vaudoises en 1532. Les Vaudois du Piémont ont décidé pendant ce synode de rejoindre le mouvement de la Réforme.

Ils vivaient alors dans le Piémont, mais aussi dans le Lubéron où plusieurs familles avaient émigré,. Il subirent de nombreuses persécutions entraînant exils et exodes au cours des siècles. L’un de leurs chefs, Josué Janavel, a trouvé refuge à Genève en 1664. Une plaque à sa mémoire a été récemment posée au 13  rue de la Madeleine, où se trouvait jadis l’Auberge du Flacon. Cette maison fut le logis de Janavel, mais aussi la base des Vaudois exilés, qu’il n’a cessé de soutenir jusqu’à la fin de sa vie.

Bien des réfugiés ont pu ensuite retourner dans leurs terres, mais dans le courant du 19ème siècle il y eut de nouvelles migrations aux quatre coins du monde pour des raisons économiques. Outre les Gardiol, il y a bien d’autres descendants de Vaudois du Piémont qui se sont établis dans notre cité au cours des ans, dont des membres des familles Appia, Balmas, Cairus, Coucourde, Malan, Muston, Pasquetto, Peyrot, Rivoire, Rostan, etc.

Plus d’infos sur le livre de Françoise Gardiol
https://editionsouverture.ch/livres/catalogue/nouveautes/deracinements-exils-et-renaissances-des-routes-gardiol/