Des sourciers pour notre temps  07/07/2019

Mon grand-père était fontainier et avec son entreprise il a creusé au siècle dernier plusieurs puits dans notre canton pour permettre l’alimentation en eau potable des foyers de notre canton. Georges Haldas, notre grand poète genevois, a publié pendant des années des chroniques dans la Revue Choisir et il les a rassemblées en 2001 dans un livre aux Éditions l’Âge d’Homme sous le titre « Murmure de la Source ». Pour lui la Source est sa manière de donner un nom à Dieu comme source spirituelle indispensable à nous donner notre dimension d’Être en relation avec le monde et avec les autres. Il considère que parler de l’être humain sans ce lien à la source, c’est comme de parler d’un arbre coupé. Dans un autre ouvrage (Le Livre des Trois Déserts)  il écrira : Dans le désert social, présent et à venir, devenir toujours plus, les uns pour les autres, des oasis d’eau vive. L’eau vive de la relation à la Source et, à travers celle-ci, aux autres humains.

Dans un monde sécularisé, des études font apparaître que si bien des gens n’ont plus que des liens distants et épisodiques avec les institutions religieuses, une certaine soif spirituelle est toujours présente. Elle suscite diverses attentes et recherches.

Frank Bridel, ancien rédacteur en chef de la Gazette de Lausanne le montre dans son dernier livre « En quête de la Source » paru aux Éditions Ouverture. En nous faisant découvrir la manière dont cette quête s’exprime chez une vingtaine d’auteurs contemporains, il nous présente des sourciers et des fontainiers dont les expériences de vie et les réflexions viennent rafraichir nos cœurs et nos esprits. Avec leur aide nous pourrons éviter, en période de canicule, de nous retrouver dans un désert spirituel desséchant et désespérant. Bonne lecture !