L’exposition BESA, présentée la semaine dernière à la salle du Faubourg et ce dimanche dans les locaux de l’association des musulmans albanophones, nous a permis de découvrir une page d’histoire oubliée : celle de centaines de juifs sauvés de l’extermination par des familles albanaises musulmanes pendant la dernière guerre mondiale, souvent en nh’hésitant pas à mettre leurs propres vies en danger.
Cette exposition a aussi permis des rencontres étonnantes entre rabbins et imams, entre membres des communautés juives et musulmanes, entre habitantes et habitants de Genève qui débattaient ensemble sur les questions du respect, de la solidarité et de l’intégration en cherchant à débusquer les stéréotypes et les préjugés qui trop souvent font obstacles à la rencontre de l’autre. Le concert qui a réuni un pianiste suisse, une chanteuse albanaise et un musicien yiddish a aussi représenté un temps fort de l’exposition montrant à quel point la rencontre des cultures dans leurs diversités peut constituer un enrichissement pour les uns et pour les autres.
Nous avons vu à quel point l’histoire peut nous apprendre à remettre en question les regards que nous pouvons avoir et nous interpeller sur la manière de vivre des solidarités engagées dans notre vivre ensemble. Une démarche à contre-courant de mouvements qui tentent d’instrumentaliser des peurs pour rejeter et exclure. Il conviendrait de mieux faire connaître ces évènements, de faire circuler une exposition telle que celle-ci dans les écoles et d’autres lieux publics pour qu’elle puisse interpeller encore plus largement nos concitoyens et nous aider à changer nos points de vue.
La semaine de lutte contre le racisme qui a lieu cette semaine est aussi l’occasion de faire une telle démarche et des rencontres constructives pour construire notre avenir ensemble.
Plus d’informations sur l’exposition : http://www.besa-expo.ch/expo/?lang=fr
Et sur la semaine contre le racisme : http://www.semainecontreleracisme.ch/fr/programme/geneve/